Suite à la diffusion du reportage “Acheter en viager : la mort à crédit” dans l’émission Capital de M6, j’ai reçu plus de 600 visites sur le blog et quelques demandes de précisions sur l’achat en viager. Le documentaire mettait l’accent sur l’intérêt d’investir dans l’immobilier grâce au viager. Bien que la présentation fût relativement bonne, je souhaiterai éclaircir quelques points rapidement.
Un investissement abordable
L’avantage majeur d’acquérir un viager est d’investir dans l’immobilier sans avoir besoin de payer la totalité de la valeur du bien.
L’acheteur doit juste payer le montant initial appelé le bouquet. Celui-ci n’est pas obligatoire et fixé par le vendeur. Il n’y a donc pas de règle légale de répartition entre le bouquet et la rente. Toutefois, il est généralement conseillé au vendeur de ne pas dépasser les 30% de la valeur du bien sous peine de n’avoir aucun acquéreur intéressé.
Ce qui n’a pas été évoqué dans le sujet, c’est qu’il n’est pas possible de financer ce bouquet en ayant recours à un crédit immobilier. Ce qui fait que le viager demeure un investissement abordable à qui sait épargner son argent.
Un investissement en douceur
L’autre intérêt majeur du viager est l’abattement pour le droit d’usage et d’habitation (DUH). Ce dernier correspond au fait que le vendeur en viager reste dans son logement jusqu’à son décès. Pour compenser ce fait, on retire sur la valeur à payer pour le bien immobilier, un montant correspondant aux loyers que payerait le vendeur pendant son espérance de vie théorique.
Autrement dit, au début, vous ne payez pas la totalité de la valeur du bien acheté en viager.
La rente est donc calculée sur ce solde restant dû à payer au vendeur (moins le bouquet éventuel).
Le montant de la rente correspond à la somme nécessaire pour capitaliser cette valeur durant le nombre d’années de l’espérance de vie du vendeur.
Pour bien comprendre, imaginons un appartement valant 80.000 euros, vendu par un vendeur ayant une espérance de vie de 8 ans. Le loyer mensuel constaté dans le quartier pour ce même type d’appartement est de 450 euros. L’abattement sera de 450x12x8 = 43200 euros.
Ainsi, cette somme de 43.200 euros est retranchée au 80.000 euros de la valeur du bien. Finalement, ce bien sera proposé en viager au prix de 36.800 euros (80000 – 43200). Cette somme sera librement répartie entre le bouquet et la rente viagère (par exemple : un bouquet de 11.000 euros et une rente mensuelle de 270 euros).
Bien entendu, la rente est indexée sur le coût de la vie ou tout autre indice.
Les avantages du viager
Grâce au viager, l’acheteur pourra :
- investir dans l’immobilier à son rythme pour préparer sa retraite ou l’avenir de ces enfants,
- revendre son bien en espérant une plus-value si le marché immobilier reste haussier,
- revendre son bien en viager et recevoir aussi une rente jusqu’à son décès,
- mettre en location les biens qu’il récupéra.
Pour en apprendre encore davantage, recevez 21 raisons d’investir dans un viager.
Salut,
Ce que ne dit pas le reportage c’est que le reportage est une rediffusion d’au moins 2 ans et j’aurais aimé au moins une mise à jour du reportage avec que sont-ils devenus ?
Cdlt,
Salut,
Oui, j’avais déjà vu aussi ce reportage auparavant.
Capital a voulu prendre la vague montante du marché du viager et qu’elle correspondait bien au sujet de l’émission sur le business de la mort.
A bientôt,
Fabrice
Le vendeur qui roule en BMW, qui fait mine de s’intéresser à la vie du vieux tailleur (qui a surement des choses bien plus intéressantes que lui à raconter) j’ai trouvé çà terrifiant ! C’est quand même un métier de faux-cul et de rapaces !!
Bonjour Laure,
Merci d’exprimer votre sentiment mais sachez tout de même qu’il est très facile pour un journaliste de faire dire ce que l’on veut lors d’un montage de reportage. Je suis persuadé que le passage montré n’est qu’une partie d’un long entretien et que l’extrait est surement orienté pour susciter ce genre d’émotions.
Toutefois, au delà de ce reportage, sachez qu’à l’heure actuelle, le marché du viager attise la convoitise de nombreux opportunistes et même de l’Etat via la Caisse des dépôts ! Il y a même des agences qui se disent « spécialiste du viager » qui n’ont aucune compétence pour ce métier mais veulent juste faire du fric sans aucune éthique, ni aucune morale.
A bientôt,
Fabrice
Même si ce reportage ne date pas d’hier, le viager reste toujours avantageux. Et l’on recense d’ailleurs de plus en plus de séniors qui ont recours à ce type de vente pour améliorer ces conditions financières.